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J'aime les passages à niveauEt leurs maisons sous le lierre.J'aime cueillir des coqu'licotsSur la bouche des garde-barrières.J'aime les disques et les signauxEt les poteaux télégraphiquesEt, quand je suis sur mon véloDans la campagne magnifique,Je fais la course avec le train.Pour ça, je m'lève de bon matinVoir des visages ensommeillésQue le p'tit jour a réveillés.Tous ces visages sont mes amis.Leurs yeux me parlent de ParisEt, gentiment, je leur souris,Je leur souris beaucoup beaucoup.J'oublie la route et, tout à coup,Je m'casse le nez sur un caillou.Je fais la course avec le train,Oui, mais le train est déjà loin.J'connais un train bien plus p'tit.Les vaches aussi le préfèrent.Il ne passe que le samediMais ce jour-là, faut l'voir faire.Un jour, de beaux yeux m'ont souri.C'étaient deux grands yeux bleus d'provinceEt deux petites mains m'ont dit :andamp;quot;Montez, montez, mon gentil prince.andamp;quot;J'ai fait la course avec le trainEt j'ai fait la course avec le train,Et j'ai compris, compris soudain,Que je courais après l'amour,Après l'bonheur, depuis toujours.J'attends un c?ur, deux yeux aussi,Des yeux d'ailleurs, ou bien d'ici.J'attends qu'ils me disent : andamp;quot;Nous voici.andamp;quot;andamp;quot;Montez, montezandamp;quot;, diront les mains.andamp;quot;Montez aujourd'hui ou demain.andamp;quot;Pour les trouver sur mon chemin,Je fais la course avec le trainEt c'est un beau voyage sans fin, sans fin, sans fin.
Charles Trénet
Je fais la course avec le train
Je fais la course avec le train
J'aime les passages à niveauEt leurs maisons sous le lierre.J'aime cueillir des coqu'licotsSur la bouche des garde-barrières.J'aime les disques et les signauxEt les poteaux télégraphiquesEt, quand je suis sur mon véloDans la campagne magnifique,Je fais la course avec le train.Pour ça, je m'lève de bon matinVoir des visages ensommeillésQue le p'tit jour a réveillés.Tous ces visages sont mes amis.Leurs yeux me parlent de ParisEt, gentiment, je leur souris,Je leur souris beaucoup beaucoup.J'oublie la route et, tout à coup,Je m'casse le nez sur un caillou.Je fais la course avec le train,Oui, mais le train est déjà loin.J'connais un train bien plus p'tit.Les vaches aussi le préfèrent.Il ne passe que le samediMais ce jour-là, faut l'voir faire.Un jour, de beaux yeux m'ont souri.C'étaient deux grands yeux bleus d'provinceEt deux petites mains m'ont dit :andamp;quot;Montez, montez, mon gentil prince.andamp;quot;J'ai fait la course avec le trainEt j'ai fait la course avec le train,Et j'ai compris, compris soudain,Que je courais après l'amour,Après l'bonheur, depuis toujours.J'attends un c?ur, deux yeux aussi,Des yeux d'ailleurs, ou bien d'ici.J'attends qu'ils me disent : andamp;quot;Nous voici.andamp;quot;andamp;quot;Montez, montezandamp;quot;, diront les mains.andamp;quot;Montez aujourd'hui ou demain.andamp;quot;Pour les trouver sur mon chemin,Je fais la course avec le trainEt c'est un beau voyage sans fin, sans fin, sans fin.