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Ce sont de drandamp;ocirc;l's de typ's qui vivent de leur plumeOu qui ne vivent pas c'est selon la saisonCe sont de drandamp;ocirc;l's de typ's qui traversent la brumeAvec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansonsLeur andamp;acirc;me est en carafe sous les ponts de la SeineLes sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendusLeur femme est quelque part au bout d'une rengaineQui nous parle d'amour et de fruit défenduIls mettent des couleurs sur le gris des pavésQuand ils marchent dessus ils se croient sur la merIls mettent des rubans autour de l'alphabetEt sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'airIls ont des chiens parfois compagnons de misèreEt qui lèchent leurs mains de plume et d'amitiéAvec dans le museau la fidèle lumièreQui les conduit vers les pays d'absurditéCe sont des drandamp;ocirc;l's de typ's qui regardent les fleursEt qui voient dans leurs plis des sourires de femmeCe sont de drandamp;ocirc;l's de typ's qui chantent le malheurSur les pianos du c?ur et les violons de l'andamp;acirc;meLeurs bras tout déplumés se souviennent des ailesQue la littérature accrochera plus tardA leur spectre gelé au-dessus des poubellesOù remourront leurs vers comme un effet de l'ArtIls marchent dans l'azur la tandamp;ecirc;te dans les villesEt savent s'arrandamp;ecirc;ter pour bénir les chevauxIls marchent dans l'horreur la tandamp;ecirc;te dans des andamp;icirc;lesOù n'abordent jamais les andamp;acirc;mes des bourreauxIls ont des paradis que l'on dit d'artificeEt l'on met en prison leurs quatrains de dix sousComme si l'on mettait aux fers un édificeSous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout ...
Léo Ferré
Les Poêtes
Les Poêtes
Ce sont de drandamp;ocirc;l's de typ's qui vivent de leur plumeOu qui ne vivent pas c'est selon la saisonCe sont de drandamp;ocirc;l's de typ's qui traversent la brumeAvec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansonsLeur andamp;acirc;me est en carafe sous les ponts de la SeineLes sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendusLeur femme est quelque part au bout d'une rengaineQui nous parle d'amour et de fruit défenduIls mettent des couleurs sur le gris des pavésQuand ils marchent dessus ils se croient sur la merIls mettent des rubans autour de l'alphabetEt sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'airIls ont des chiens parfois compagnons de misèreEt qui lèchent leurs mains de plume et d'amitiéAvec dans le museau la fidèle lumièreQui les conduit vers les pays d'absurditéCe sont des drandamp;ocirc;l's de typ's qui regardent les fleursEt qui voient dans leurs plis des sourires de femmeCe sont de drandamp;ocirc;l's de typ's qui chantent le malheurSur les pianos du c?ur et les violons de l'andamp;acirc;meLeurs bras tout déplumés se souviennent des ailesQue la littérature accrochera plus tardA leur spectre gelé au-dessus des poubellesOù remourront leurs vers comme un effet de l'ArtIls marchent dans l'azur la tandamp;ecirc;te dans les villesEt savent s'arrandamp;ecirc;ter pour bénir les chevauxIls marchent dans l'horreur la tandamp;ecirc;te dans des andamp;icirc;lesOù n'abordent jamais les andamp;acirc;mes des bourreauxIls ont des paradis que l'on dit d'artificeEt l'on met en prison leurs quatrains de dix sousComme si l'on mettait aux fers un édificeSous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout ...