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J'en ai tant vu qui s'en allèrentIls ne demandaient que du feuIls se contentaient de si peuIls avaient si peu de colèreJ'entends leurs pas j'entends leurs voixQui disent des choses banalesComme on en lit sur le journalComme on en dit le soir chez soiCe qu'on fait de vous hommes femmesO pierre tendre tandamp;ocirc;t uséeEt vos apparences briséesVous regarder m'arrache l'andamp;acirc;meLes choses vont comme elles vontDe temps en temps la terre trembleLe malheur au malheur ressembleIl est profond profond profondVous voudriez au ciel bleu croireJe le connais ce sentimentJ'y crois aussi moi par momentsComme l'alouette au miroirJ'y crois parfois je vous l'avoueA n'en pas croire mes oreillesAh je suis bien votre pareilAh je suis bien pareil à vousA vous comme les grains de sableComme le sang toujours verséComme les doigts toujours blessésAh je suis bien votre semblableJ'aurais tant voulu vous aiderVous qui semblez autres moi-mandamp;ecirc;meMais les mots qu'au vent noir je sèmeQui sait si vous les entendezTout se perd et rien ne vous toucheNi mes paroles ni mes mainsEt vous passez votre cheminSans savoir que ce que dit ma boucheVotre enfer est pourtant le mienNous vivons sous le mandamp;ecirc;me règneEt lorsque vous saignez je saigneEt je meurs dans vos mandamp;ecirc;mes liensQuelle heure est-il quel temps fait-ilJ'aurais tant aimé cependantGagner pour vous pour moi perdantAvoir été peut-andamp;ecirc;tre utileC'est un randamp;ecirc;ve modeste et fouIl aurait mieux valu le taireVous me mettrez avec en terreComme une étoile au fond d'un trou
Jean Ferrat
J'entends, j'entends
J'entends, j'entends
J'en ai tant vu qui s'en allèrentIls ne demandaient que du feuIls se contentaient de si peuIls avaient si peu de colèreJ'entends leurs pas j'entends leurs voixQui disent des choses banalesComme on en lit sur le journalComme on en dit le soir chez soiCe qu'on fait de vous hommes femmesO pierre tendre tandamp;ocirc;t uséeEt vos apparences briséesVous regarder m'arrache l'andamp;acirc;meLes choses vont comme elles vontDe temps en temps la terre trembleLe malheur au malheur ressembleIl est profond profond profondVous voudriez au ciel bleu croireJe le connais ce sentimentJ'y crois aussi moi par momentsComme l'alouette au miroirJ'y crois parfois je vous l'avoueA n'en pas croire mes oreillesAh je suis bien votre pareilAh je suis bien pareil à vousA vous comme les grains de sableComme le sang toujours verséComme les doigts toujours blessésAh je suis bien votre semblableJ'aurais tant voulu vous aiderVous qui semblez autres moi-mandamp;ecirc;meMais les mots qu'au vent noir je sèmeQui sait si vous les entendezTout se perd et rien ne vous toucheNi mes paroles ni mes mainsEt vous passez votre cheminSans savoir que ce que dit ma boucheVotre enfer est pourtant le mienNous vivons sous le mandamp;ecirc;me règneEt lorsque vous saignez je saigneEt je meurs dans vos mandamp;ecirc;mes liensQuelle heure est-il quel temps fait-ilJ'aurais tant aimé cependantGagner pour vous pour moi perdantAvoir été peut-andamp;ecirc;tre utileC'est un randamp;ecirc;ve modeste et fouIl aurait mieux valu le taireVous me mettrez avec en terreComme une étoile au fond d'un trou